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Comment j'ai intégré le courant de l'Analyse Transactionnelle


Eclat de vie

En 2010, j’ai su que l’analyse transactionnelle prendrait une place dans ma vie. Mais je n’avais pas encore conscience, du haut de mes 25 ans, de l’importance ni de l’impact qu’elle aurait à la fois dans ma vie professionnelle et ma vie de tous les jours.

Curieuse, j’adore ces moments où j’arrive à prendre le temps de dévorer articles et livres pour nourrir mon cerveau et mon être profond. Ce dernier se cache souvent, mais quand il ose sortir sa tête, je prends vraiment mon pied. Et lorsque j’ai découvert l’AT en 4ème année de psycho, ce fut un de ces moments. Je m’en rappelle comme si c’était hier : nous étions à l’étage le plus haut de l’école, dans cette salle presque cachée, sous les combles, en demi groupe, assis en cercle et nous découvrions les émotions provoquées par la réception de strokes positifs. Quelle découverte ! Tout de suite conquise je me suis dit : « Ondine, lorsque tu seras prête, tu poursuivras cette formation et deviendra thérapeute en analyse transactionnelle. » Ce jour est arrivé le mois dernier. Consécration ! Accomplissement ! Mais surtout… l’ouverture d’une nouvelle bible et d’un nouveau chemin : celui de la certification. Encore une nouvelle compétence, une nouvelle pierre à l’édifice de ma vie.

J’avance dans mon scénario.

Adolescente, j’avais le projet de participer à quelque chose, de créer pour le Monde, pour la Terre et ses occupants. Je voulais ériger une pensée qui resterait. Dans ma grande vantardise j’imaginais le courant avec un nouveau nom, proche du mien. Cette idée m’a très vite quittée. Je m’explique : après avoir trouvé ça un peu osé, j’en ris aujourd’hui car j’ai découvert d’autres termes proches qui sont bien loin de mon idée de base…

Bref ! Sans réinventer la roue, j’ai repéré comment répondre à cette quête en entrant dans l’AT et la voie de la certification.

L’AT pour moi, c’est joindre le discours à la pratique, s’occuper de l’individu, l’observer dans son entièreté singulière et aussi au sein de son milieu, voire dans ses différents environnements. Une vraie quête de sens qui rejoint aussi mon questionnement de base sur la compréhension des comportements humains. « Mais pourquoi tout le monde fait la queue devant cette boutique en particulier ? Mais pourquoi tout le monde veut ceci ou cela ? Mais pourquoi nous énervons-nous dans telle ou telle situation ? etc etc. ».

L’AT pour moi, vient donner une direction de réponse dans cette réflexion. Finalement, là où j’ai fait un mémoire psycho socio sur les rockeurs tatoués, l’AT répond aussi selon ces deux angles et psychologie et sociologique. L’évidence est là : ce courant humaniste me convient. Il croise autant l’importance donnée à la personne avec Carl Rogers, que la dimension globale et spirituelle de Jung avec la psychanalyse de Freud. L’esprit scientifique de Berne a su créer dans un cadre thérapeutique ce que m’a dit mon Pasteur ce matin : l’authenticité de la relation avec soi et avec l’autre, la congruence entre le discours et la pratique, la rigueur pour tendre vers la liberté qui s’accompagne de responsabilité envers soi et envers autrui.

Mais tout ceci n’était alors que des idées en puissance du haut de mon quart de siècle.

Il a fallu attendre que la trentaine arrive pour que les responsabilités ne m’effraient plus. Il était temps de m’engager dans ma voie : la thérapie. Or je n’étais que psychologue et il me manquait des outils. Je suis venue les chercher à l’EAT. C’était il y a deux ans. J’y ai rencontré France Brécard et Laurie Hawkes qui m’ont donné la chance de prendre une place comme étudiante. Là où je venais chercher des outils, j’y ai découvert non seulement des bonnes pratiques mais aussi une recherche. Mais je n’ai compris ça qu’au bout d’une année et demie. Le temps que les défenses tombent, que chemin se fasse et surtout que j’accepte mes acquis, mes compétences et donc mes responsabilités. En d’autres termes, j’ai grandi.

La maturité me permet aujourd’hui d’écrire le plaisir que j’ai à prendre part, gentiment, dans ce courant. Je le décrirai ouvert, souple, ajustable, accueillant. Mais il est aussi cadrant, avec des limites, des règles et une structure. Tout ceci permet une grande liberté d’action dans la pratique de la thérapie et de la réflexion dans ce champ.

Bref, l’éclate totale !

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